revue de presse -
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14
mars 2004
Anne-Marie Fèvre
Lieu légal. A partir du 15 mars, d’autres friches parisiennes
sont menacées (…) et surtout O Génie (XIIe arr.) Mais
la aussi, changement de rite : « Nous avons accepté de rendre
les clés à la mairie du XIIe, explique Pierre Manguin d’O
Génie et porte parole d’Interface (…) dans cet arrondissement
; l’ouverture d’un lieu légal au 100, rue de Charenton
est en gestation. « Il permettrait, défend Frédéric
de Beauvoir d’accueillir les projets artistiques (…). Un «
lieu pilote » à inventer entre les différentes ruches
et l’Hôtel de Ville. Une démarche qui pourrait servir de
référence.
18
mars 2004
Anne-Marie Fèvre
(…) les artistes qui occupaient un bâtiment vide impasse du Génie
Pais XIIe, ont rendu les clés hier à la mairie (…) une
première pierre scellée entre élus et collectifs du quartier
pour créer un lieu légal au 100, rue de Charenton (…)
25
mars 2004
Du « 100 » neuf
David Langlois-Mallet
(…) Frédéric de Beauvoir (…) prend actuellement
de belles initiatives. « Je tente de faire aboutir une réflexion
en accord avec la mairie du XIIe, Michèle Blumenthal, et le cabinet
de Christophe Girard (…). Concrètement donc, le projet, baptisé
le « 100 » prévoit de reloger les trois squats artistiques
de l’arrondissement dans un bâtiment municipal de 1700 m2 sur
trois niveaux. (…)
8
août 2004
Les squats pressent la Mairie de Paris
Anne-Marie Fèvre
(…) Frédéric de Beauvoir se démène particulièrement
pour imaginer avec les collectifs alternatifs ce fameux " 100 ".
Il poursuit : " La première étape c’était
le squar Rivoli, racheté par la Mairie. La deuxième c’est
le 100 une expérience moins onéreuse qui pourrait être
un laboratoire un modèle pour d’aautres arrondissement. "
29
septembre 2004
L’art prend l’air
(…) Pierre Manguin et l’association Interface tentent de négocier
« sans passer par la case « squat préalable » un
espace d’ateliers ouvert à tous les artiste (y compris ceux du
dimanche) au 100, rue de Charenton.
18
novembre 2004
Anne-Marie Fèvre
(…) « Enfin, affirme pour la première fois Girard, nous
appuyons le projet d’ateliers qui s’élabore, au 100, rue
de Charenton. A ce projet original, soutenu par la mairie du XIIe arrondissement,
nous sommes prêts à donner des moyens financiers raisonnables
». Le 100 ? C’est le chiffre obnubilant qui tourne depuis des
mois dans la tête de plusieurs squatteurs. Dans ces ex locaux d’EDF,
vides et devenus bien municipal, Frédéric de Beauvoir a d’abord
envisagé de reloger les squats rayés du quartier (…) ce
qui était restrictif et ingérable, les collectifs ayant tous
des modes d’action culturelle différents. (…)
Mixité sociale. Le plasticien Pierre Manguin, qui participe à
cette gestation y voit l’occasion de « passer à autre chose.
L’intifada, c’est fini ! Le 100 cela ne peut pas être un
squat légal. Mais il doit s’inspirer de ce qui est unique dans
les squats. Une vraie mixité sociale, des petit-bourgeois aux fous
; la liberté d’expression sans sélection, ni expertise
critique des œuvres produites. Il n’y a que l’illégalité
qui est invivable, car il faut résister de manière répétitive
aux huissiers, aux procès, aux politiques, aux flics. La vie qu’elle
implique devient porteuse de repli total et de violence »
Rupture radicale proposée par Manguin qui se réfère au
grand plasticien Josef Beuys pour affirmer : « Je ne suis plus un artiste
», mais « un acteur dans un espace de libre expression à
inventer, où l’art populaire ne serait plus méprisé.
Un art pratiqué « par tous », et non pas « pour tous
». Le 100, nouvel outil qui s’invente, repose sur quelques artistes
issus des squats, le comité de quartier et la mairie d’arrondissement,
qui a clairement voté ce projet. « Ces 1600m2 ne seraient qu’un
lieu de fabrication, ouvert à toutes les pratiques, mais pas au public.
Les productions seraient montrées hors les murs dans des endroits encore
à déterminer », précise Manguin.
22
février 2005
Marie-Anne Gairaud
Après les jardins, des ateliers partagés
(…) Après les colocations et les jardins collectifs, les habitants
se lancent dans… les ateliers partagés. Le projet est en cours
d’étude dans le quartier d’Aligre (XIIe), à deux
pas du marché rue de Charenton. Le bâtiment a été
repéré il y a quelques mois : il s’agit d’un immeuble
de 1 500 m2 situé au numéro 100, anciennement occupé
par EDF. L’entreprise a libéré la place et les riverains
ont décidé de sauter sur l’occasion. Mais plutôt
que de diviser les trois étages en petits locaux individuels et privés
ils souhaitent laisser les lieux libres sous forme de grands plateaux ouverts
o chacun viendrait travailler à tour de rôle. « L’espace
profitera ainsi à d’avantage de gens » souligne Annie,
membre de l’association d’artiste Interface et de la Commune libre
d’Aligre. Des chariots seraient mis à disposition pour entreposer
le matériel sur place. D’après plusieurs artistes la cohabitation
est possible. « On a pu l’expérimenter dans les squats
: les gens ne travaillent pas aux mêmes heures, il suffira juste d’établir
un planning », juge Annie.
Un planning qui devrait faire de la place aux habitants d’Aligre car
l’espace doit aussi leur être ouvert.
« Nous ne voulons pas faire une maison d’artistes fermée
et repliée sur elle-même. Le local doit être accessible
aux habitants et associations du quartier qui ont des activités artistiques
: un peintre qui ne sait pas où entreposer ses toiles, une chorale
en quête d’un local… » insiste Daniel un membre actif
du conseil de quartier d’Aligre.
Pour le moment l’alchimie semble fonctionner : depuis la création
d’un comité de pilotage pour le projet il y a un an, artistes
et riverains travaillent
Main dans la main et élaborent ensemble les futures règles de
fonctionnement. Quelques principes sont déjà arrêtés.
« L’entrée devra être gratuite, il n’y aura
pas de sélection pour entrer et la gestion du lieu sera collective
» énumère Annie.
Il reste néanmoins encore une question de taille à régler
; le financement du projet. Lors d’une récente réunion
la ville a émis la possibilité de réaliser les travaux
de mise aux normes. « Comme le bâtiment nous appartient, nous
pourrions nous charger de sécuriser l’espace » explique-t-on
au cabinet de Christophe Girard l’adjoint chargé de la culture.
Si la ville donne son feu vert, il faudra ensuite décrocher des subventions
auprès de la région, du ministère de la Culture…
pour donner quelques coups de peinture et assurer le fonctionnement du 100.
14
septembre 2005
Aligre
(…) Ce qui est sûr c’est que les habitants montent la garde
et n’hésitent pas quand il le faut à monter au créneau.
C’est ce qui s’est encore passé récemment avec la
réhabilitation d’un ancien bâtiment d’EDF. Après
« trois ans de lutte au corps à corps » comme la raconte
Annie Stansal, vice-présidente des Ateliers partagés les habitants
du quartier ont réussi à imposer leur projet d’ateliers
pour artistes.
Septembre
2005
L’entrée des artistes se fera au 100, rue de Charenton
Elise Harari
Au premier trimestre 2006 un « atelier partagé » va ouvrir
dans un ancien local de l’EDF. Ce « squat autorisé »
sera ouvert à tous les artistes.
Le 100 rue de Charenton, bâtiment de deux étages auparavant loué
par la mairie de Paris à EDF, va être reconverti en « atelier
partagé ». Son ouverture est prévue au premier trimestre
2006. Ce projet a été adopté en Conseil de Paris. Pour
rafraichir l’immeuble la Ville va même mettre au pot en réalisant
400 000 euros de travaux.
Ce type de structure correspond à un réel besoin des artistes
d’aujourd’hui. Car la pénurie de locaux règne. La
mairie ne délivre que 10 à 15 ateliers par an à des artistes
déjà reconnus. Pour éviter les occupations sauvages de
surfaces vides, les élus ont donc laché du lest. Le «
100 » est même novateur car il n’existe quasiment aucun
endroit de ce genre ni à l’échelle du XIIe ni à
celle de Paris.
Cette idée est née de deux initiatives simultanées. Le
conseil de quartier Aligre-Gare de Lyon avait de son côté repéré
le bâtiment. Frédéric de Beauvoir a lui été
sensibilisé au problème des artistes sans atelier. Il recherchait
une surface regroupant les arts plastiques. Pour éviter la création
de nouveaux squats, il est même devenu moteur du projet au niveau municipal.
Cette maison des arts, qui n’abritera pas de logement, sera ouverte
à tous les artistes confirmés comme aux amateurs qu’ils
habitent le XIIe ou un autre arrondissement. En contrepartie, ils devront
adhérer à l’association. Autre contrainte, cet espace
ne pourra accueillir simplement que 99 personnes au maximum en même
temps.
L’idée force des lieux : l’ouverture de l’espace.
Les artistes souhaitaient en effet de grandes salles pour pouvoir se rencontrer.
Le rez-de-chaussée et le premier étage resteront donc de simples
plateaux sans fermetures pour favoriser les échanges. Le second étage
restera, lui, plus clos sans pour autant créer des ateliers privatifs.
L’atelier sera ouvert toute la journée et des créneaux
seront aménagés en fonction des besoins de chacun. Mais pour
des raisons de sécurité le lieu de sera pas ouvert au public.
Précision importante le « 100 » restera un lieu de production
et non pas d’exposition ; une structure complémentaire ouvrira
en 2008 au 3ème étage.
Le « 100 » se veut une réelle « expérience
». Pour preuve il sera co-adminisrtré par l’association
des ateliers partagés et un représentant des usagers du lieu.
Il s’agit grâce à ce procédé d’impliquer
les artistes à la « vie » de leur atelier. On ignore quel
sera la durée du bail accordé par la mairie. Les initiateurs
du projet pensent pouvoir utiliser ce refuge pour au moins quatre ans.
De nombreuses disciplines y seront exercées : sculpture, théâtre,
ébénisterie, danse, yoga… La mixité des matières
exercées devrait permettre l’émergence de nouvelles formes
d’art et d’expression. C’est du moins ce qu’escomptent
les « promoteurs » de cet atelier. Le premier bastion des artistes
de demain ?